Erichthon
J'apprends, pour disputer un prix si glorieux, Le bel art d'Érichthon, mortel prodigieux Qui sur l'herbe glissante, en longs anneaux mobiles, Jadis homme et serpent, traînait ses pieds agiles. Élevé sur un axe, Érichthon le premier Aux liens du timon attacha le coursier, Et vainqueur, près des mers, sur les sables arides, Fit voler à grand bruit les quadriges rapides. Le Lapithe, hardi dans ses jeux turbulents, Le premier, des coursiers osa presser les flancs. Sous lui, dans un long cercle achevant leur carrière, Ils surent aux liens livrer leur tête altière, Blanchir un frein d'écume, et, légers, bondissants, Agiter, mesurer leurs pas retentissants.
Andre Marie de Chenier
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Eh Bien! Je Le Voulais
Eh bien je le voulais J'aurais bien dû me croire Tant de fois à ses torts je cédai la victoire
Le Poete
Pour lui L'ombre du cabinet en délices abonde S'il fuit les graves riens, noble ennui du beau monde, Ou si, chez la beauté qui l'admit en secret, Las de parler, enfin il demeure muet, Il regagne à grands pas son asile et l'étude: Il y trouve ...
Mnais
'Bergers, vous dont ici la chèvre vagabonde, La brebis se traînant sous sa laine féconde, Au dos de la colline accompagnent les pas, A la jeune Mnaïs rendez, rendez, hélas Par Cérès, par sa fille et la Terre sacrée, Une grâce légère, autant q...
Neere
Mais telle qu'à sa mort, pour la dernière fois, Un beau cygne soupire, et de sa douce voix, De sa voix qui bientôt lui doit être ravie, Chante, avant de partir, ses adieux à la vie, Ainsi, les yeux remplis de langueur et de mort, Pâle, elle ouvrit...